Lors de la session d’automne, le Conseil national débattra de différents objets relatifs au thème « éducation en vue du développement durable ». La Coalition Education ONG prend position sur les objets suivants et demande aux conseillères et conseillers nationaux de suivre ses positions :
22.025 Objet du conseil fédéral
Pour l’avenir de notre nature et de notre paysage (Initiative biodiversité). Initiative populaire et contre-projet indirect
Contenu de l’objet
L’initiative populaire « Pour l’avenir de notre nature et de notre paysage (Initiative biodiversité) » vise à renforcer la protection de la biodiversité, du paysage et du patrimoine bâti dans la Constitution. L’initiative biodiversité demande plus de surfaces et une protection plus élevée pour la nature, le paysage et le patrimoine bâti, ainsi que plus d’argent pour la conservation et la promotion de la diversité naturelle. Le Conseil fédéral et la commission consultative ont reconnu l’urgence d’agir et ont opposé un contre-projet indirect à l’initiative populaire.
Position de la Coalition Education ONG
La nature et les paysages suisses ainsi que notre patrimoine architectural sont irremplaçables. Tous trois sont aujourd’hui fortement menacés en Suisse. Cette perte est souvent irréversible. Les instruments de planification et les investissements actuels ne suffisent pas à enrayer cet appauvrissement progressif. C’est également ce que constate le Conseil fédéral dans son message sur l’initiative biodiversité.
Le paysage éducatif suisse profitera également d’une protection accrue de la biodiversité. Comme pour les mesures en faveur de la protection du climat, de nombreuses nouvelles opportunités se présenteront dans le domaine de la formation, de la recherche et de la force d’innovation en Suisse. En outre, grâce aux aides financières prévues dans le contre-projet pour les activités visant à promouvoir une culture du bâti de haut niveau, la Confédération peut soutenir des projets de recherche ainsi que la formation et le perfectionnement de spécialistes dans ce domaine. Des mesures possibles pour la mise en œuvre de l’initiative peuvent en outre être la promotion de la recherche appliquée sur la biodiversité et la formation.
L’initiative, tout comme le contre-projet, contribuera à atteindre les objectifs de durabilité de l’ONU. Pour cela, il faut également renforcer la formation initiale et continue en matière de développement durable afin d’améliorer les conditions nécessaires à la sauvegarde et à la promotion de la biodiversité et d’éviter ainsi d’énormes coûts économiques.
La Coalition Education recommande d’accepter l’initiative biodiversité. En outre, le contre-projet indirect doit être amélioré de manière substantielle.
22.3393 Postulat CSEC-CN
Collecter et utiliser les compétences des réfugiés
Contenu de l’objet
Le Conseil fédéral est chargé par le postulat de la CSEC-N d’élaborer un rapport présentant sous quelle forme les données sur le potentiel de formation des personnes réfugiées en Suisse sont actuellement collectées, comment elles sont classifiées, et quels sont les points où il existe des lacunes. Par ailleurs, le rapport doit fournir des informations sur le type de compétences dont disposent les personnes réfugiées pour les niveaux de formation correspondants, et comment ces compétences peuvent être utilisées pour une intégration réussie sur le marché du travail.
Position de la Coalition Education ONG
Les données relatives au potentiel de formation et au niveau de formation des réfugiés en Suisse sont pauvres, car la Confédération et les cantons ne collectent pas encore systématiquement ces données.
En raison de l’état actuel des données, il est pratiquement impossible de faire des déclarations quantitativement vérifiables sur le potentiel de formation, le parcours de formation et le niveau de formation atteint par la population réfugiée en Suisse. Ce fait est dénoncé aussi bien dans le rapport sur l’éducation en Suisse 2018 que par de nombreux spécialistes des domaines de la migration, de l’intégration et de l’éducation ainsi que de la recherche et de la politique. Pour que les personnes ayant fui leur pays puissent être encouragées en fonction de leurs compétences et intégrées durablement dans le marché du travail, il est nécessaire que les autorités en charge de la migration et de la formation adoptent une approche coordonnée, en collectant, traitant et publiant systématiquement des chiffres.